Du verre à la plume

Dégustations, histoires et terroirs à partager

DÉGUSTATIONS

NOS DERNIERS ARTICLES

Bloc Sommaire
Contenu d'exemple. Double cliquez ici pour choisir une page dont le contenu sera affiché. En savoir plus
Voir les dégustations

DOSSIERS

Voir les dossiers
Dégustations Theo Barnes Dégustations Theo Barnes

Millésime 2002 – Un millésime de contrastes

Tout commence par une idée.

Résumé

Le millésime 2002 est marqué par une grande hétérogénéité. Les conditions météorologiques difficiles ont pénalisé les merlots précoces, mais une arrière‑saison exceptionnelle a permis aux cabernets de mûrir convenablement. La rive gauche (Médoc, Pauillac, Saint‑Estèphe) s’en sort nettement mieux, avec des vins droits, fruités et équilibrés. La rive droite, plus riche en merlots, livre des vins plus chétifs ou creusés, mais certains terroirs de Castillon et de Saint‑Émilion tirent leur épingle du jeu. Les blancs secs sont frais et équilibrés ; les liquoreux sont riches en sucre mais parfois lourds.

Analyse météo

Les notes de l’Institut d’œnologie et de l’UGCB décrivent une année difficile. Le printemps est pluvieux, entraînant coulure et millerandage ; juillet et août sont frais et peu ensoleillés. En septembre, un “miracle” climatique se produit : un mois de temps chaud, sec et ensoleillé redonne espoir aux vignerons, assèche le botrytis et permet une bonne maturité des raisins. Les merlots, vendangés tôt, restent hétérogènes et acides ; les cabernets sauvignons profitent pleinement de la chaleur tardive et donnent des vins très aromatiques, avec des tanins souples et veloutés. Les liquoreux présentent une forte concentration en sucre, parfois provoquée par l’osmose inverse ; la richesse domine souvent l’élégance.

Description par appellation

  • Barsac–Sauternes (blancs) : millésime ingrat. Les nez sont fermés et dominés par la levure ou l’alcool, le sucre est massif et écœurant. Les vins restent nets et acides mais demandent un long élevage. Coup de cœur pour Clos Haut‑Peyraguey, très équilibré, et Doisy Vedrines, qui offre une fraîcheur intense. Broustet est jugé parfait pour la table grâce à sa buvabilité.

  • Pessac‑Léognan blanc : beau millésime sans être grand. Les sauvignons sont réussis ; les meilleurs vins allient volume et fraîcheur (Haut‑Bergey, La Tour Martillac, Malartic‑Lagravière, De France, Couhins‑Lurton). Le sommet est Laville Haut‑Brion, riche, élégant et long. Les seconds vins de Haut‑Brion et La Mission Haut‑Brion sont remarquables.

  • Bordeaux blanc et Entre‑deux‑Mers : vins frais, aromatiques, simples mais plaisants. Charmes Godard séduit par son volume bourguignon et ses accents floraux. Reynon vieilles vignes met l’accent sur la nervosité du sauvignon, et Fontenille éclate de fruit grâce à la muscadelle.

  • Médoc (rouge) : l’appellation la plus homogène. Les vins présentent un beau fruit mûr, des tanins doux et peu d’artifice. Quelques vins souffrent d’un élevage trop boisé (Vieux Robin, Patache d’Aux), mais la majorité – Castera, Du Périer, La Clare, Noaillac, Ramafort, ainsi que les seconds vins Fontaine de l’Aubier et Haut‑Myles – offre un raisin pur et généreux.

  • Haut‑Médoc : plus hétérogène, avec des dilutions et des finales agressives. Les meilleures réussites sont Belgrave, Citran, Cambon La Pelouse, Cissac, Sénéjac et surtout Clément Pichon, qui atteint un niveau de cru bourgeois exceptionnel.

  • Margaux : millésime peu volumineux et tannique. Parmi les non classés, La Gurgue et La Tour de Mons séduisent par leur élégance. Monbrison est l’un des meilleurs flacons, tous crus confondus. Chez les classés, Du Tertre présente une belle structure et Lascombes combine volume et longueur, tandis que Brane‑Cantenac reste très typé Margaux mais un peu austère.

  • Listrac et Moulis : quelques belles surprises. Saransot‑Dupré est salué pour son équilibre parfait ; Mayne Lalande offre beaucoup de fruit. Poujeaux et Chasse‑Spleen en Moulis sont réussis mais leurs tanins sont un peu durs.

  • Saint‑Julien : de beaux fruits mais des tanins parfois durs. Gruaud Larose est très élégant. Talbot et Lagrange affichent un beau volume mais leurs finales sont chaudes et boisées.

  • Pauillac : le cœur du millésime. Les vins conjuguent fruit, volume et structure. Lynch‑Bages, Haut‑Bages Libéral et Pontet‑Canet forment un trio de tête. Pichon Baron, Grand Puy Ducasse, Pibran sont prometteurs mais encore boisés.

  • Saint‑Estèphe : structures puissantes et tanins serrés. Château Clauzet signe un des plus beaux vins de tout Bordeaux. Les Ormes de Pez, Haut‑Marbuzet, Cos Labory, Phélan Ségur, Coutelin Merville et Tour de Pez complètent le palmarès.

  • Pessac‑Léognan rouge : beaucoup de vins manquent de fraîcheur et sont marqués par l’alcool ou le bois. Domaine de Chevalier reste frais et équilibré. Ferrande, Haut‑Bergey, Pape‑Clément, Smith Haut Lafitte, Malartic‑Lagravière et la famille Haut‑Brion/La Mission (avec leurs seconds vins) figurent parmi les réussites.

  • Rive droite : globalement plus faible. Les Bordeaux et Bordeaux Supérieur doivent être bus pour leur fruit immédiat ; seul Gree Laroque sort du lot. À Blaye, Dubraud et Bel Air La Royère brillent par leur structure ; Mondésir Gazin et Petits Graviers offrent finesse et fruit. Nodoz (Côtes de Bourg) présente un fruit rond un peu chaud. Premières Côtes de Bordeaux : Montjouan, Nénine, Clos Saint‑Anne, Puy Bardens et Reynon sont de beaux vins classiques.

    • Côtes de Francs : Puygueraud et La Prade dominent, avec des fruits explosifs et des tanins fondus ; Château de Franc, Pélan et la cuvée Georges sont également de belle facture.

    • Côtes de Castillon : haut niveau. Les vins ronds (Joanin‑Bécot, Domaine de l’A) et les vins charpentés (Clos des Lunelles, Valmy Dubourdieu Lange, Veyry) comptent parmi les meilleurs rouges de la rive droite.

    • Saint‑Émilion et satellites : qualité très variable. Monbousquet, Moulin Saint‑Georges et Petit Cheval incarnent la finesse. Parmi les grands crus classés, Pavie Macquin, Troplong Mondot, Pavie Decesse et Grand Mayne tirent leur épingle du jeu. Chez les 1ers GCC, Clos Fourtet, Figeac, Beauséjour Bécot, La Gaffelière et Ausone allient fraîcheur et structure.

    • Pomerol : très touché par le faible volume de merlot, mais Certan de May, Vieux Château Certan et Vieux Maillet réalisent des vins surprenants par leur fraîcheur et leur élégance.

    • Lalande de Pomerol : millésime difficile, seul La Fleur de Bouard sort du lot.

    • Fronsac/Canon Fronsac : beaucoup de vins mûrs, ronds et chauds ; La Rousselle signe son plus beau millésime, tandis que Haut Carles, Moulin Haut Larroque et Barrabaque sont à retenir.

Quelques notes de dégustation

Vos feuilles de dégustation individualisées (degu.xls) font ressortir quelques bouteilles mieux notées :

  • Clos Puy Arnaud (Côtes de Castillon) : 17/20 – magnifique équilibre, tanins serrés et grande longueur.

  • Veyry (Castillon) : 17/20 – puissant, bien mûr, tanins ronds.

  • Boutisse, Sansonnet, Quinault (Saint‑Émilion GC) : 14/20 – vins classiques, fruités et bien structurés.

  • Joanin‑Bécot, Domaine de l’A, Valandraud (Castillon et Saint‑Émilion) : 14/20 – jolis fruits et notes épicées.

  • Haut Carles (Fronsac) : 15/20 – fruit mûr, tanins suaves.
    Ces notes confirment la hiérarchie décrite plus haut : les meilleurs scores vont aux vignerons de Castillon et aux cuvées de niche en rive droite.

Lire la suite
Dégustations Theo Barnes Dégustations Theo Barnes

Millésime 2004 – La sagesse bordelaise

Tout commence par une idée.

Résumé

Le millésime 2004 est un millésime classique et hétérogène. Après les excès de 2003, les vignerons reviennent à plus de finesse. Les rendements sont élevés et les vins, souvent dilués, reflètent fidèlement leur terroir : la rive gauche obtient les meilleurs résultats grâce aux cabernets, tandis que la rive droite, dominée par les merlots, produit des vins plus légers. Les blancs secs sont très réussis, alliant fraîcheur et élégance. Les liquoreux sont riches mais parfois lourds. Globalement, 2004 est un millésime pédagogique : il met en valeur la typicité des appellations et récompense les vinificateurs qui ont accepté les limites du millésime plutôt que d’essayer de surconcentrer les vins.

Analyse météo

Les notes d’« Impressions générales » décrivent un printemps humide, un été frais et un automne long et doux. Les pluies de mai ont créé une floraison hétérogène et des baies riches en eau. L’été frais a favorisé l’expression aromatique des blancs secs, tandis que les rouges ont souffert de dilution. L’automne ensoleillé a permis aux cabernets sauvignons sur graves de mûrir correctement. La vendange des liquoreux a débuté très tôt (10 septembre) avec une première trie importante ; l’ensoleillement d’octobre a ensuite favorisé le passerillage. Sur le plan gustatif, les rouges montrent souvent une pyrazine (arôme de poivron/tomate verte) caractéristique des cabernets pas totalement mûrs. Malgré la dilution, les meilleurs vins retrouvent une lisibilité “à l’ancienne”, avec une fraîcheur et une fluidité qui feront plaisir à la table.

Description par appellation

Les documents « Résumé 2005 » et les tableaux de dégustation nous donnent une grille d’évaluation des meilleurs 2004 :

  • Bordeaux / Entre‑deux‑Mers / Côtes de Blaye : Très beau trio Bonnet (E2M), Reignac (Bordeaux) et Launay ; de bons vins de plaisir comme Charmes Godard, Marjosse ou Sainte‑Marie.

  • Bordeaux supérieur : Le Pin Beau Soleil est superbe ; Launay et Gree Laroque excellent ; Villa Mongiron et Penin offrent de jolis vins.

  • Premières Côtes de Bordeaux : La Doyenné, Reynon et De Pic livrent des vins bien équilibrés.

  • Côtes de Bourg / Côtes de Blaye : Tayac, Epicuria de Martinat, Segonzac, Haut Colombier et Bel Air La Royère sont les bouteilles les mieux notées.

  • Côtes de Francs : excellent Puygueraud ; très bons La Prade, Cru Godard, Pelan et De Francs “les Cerisiers”.

  • Côtes de Castillon : magnifique Clos Puy Arnaud (classement “Excellent”), suivi de Veyry, Valmy Dubourdieu Lange, Cap de Faugères et Joanin‑Bécot, Domaine de l’A, Roque le Mayne, Côte Montpezat.

  • Satellites de Saint‑Émilion : les meilleures notes vont à du Courlat et Messile Aubert (Assez bien).

  • Saint‑Émilion : La Croix Bonelle est noté “Bien”.

  • Saint‑Émilion Grand Cru : Petit Cheval et L’Évêché décrochent l’“Excellent”; La Grace Dieu des Prieurs Fortin, Rocher Bellevue Figeac, Petit Gravet Aîné, Faugères, Péby Faugères et Barde Haut reçoivent un “Très bien”; une longue liste (Virginie de Valandraud, Fombrauge, Quinault l’Enclos…) obtient la mention “Bien”.

  • Saint‑Émilion Grand Cru classé : Pavie Macquin et Larcis Ducasse sont “Excellent”; Balestard La Tonelle, La Couspaude, Grand Pontet et Bellevue “Très bien”; Les Grandes Murailles, Corbin Michotte ou Villemaurine “Bien”.

  • Saint‑Émilion 1er Grand Cru classé : Clos Fourtet et Beauséjour Bécot sont jugés “Superbes”; Angélus est “Excellent”; Bélair, La Gaffelière et Trottevieille sont “Très bien” ou “Bien”.

  • Lalande de Pomerol : La Fleur de Bouard est “Bien”.

  • Pomerol : “Bien” pour La Conseillante, La Pointe, L’Évangile et Le Gay ; “Assez bien” pour Feytit Clinet, Beauregard, Vieux Maillet, etc.

  • Fronsac / Canon Fronsac : excellente La Rousselle, très bon Richelieu ; De la Rivière et Dalem “Bien”.

  • Sauternes / Barsac : Clos Haut‑Peyraguey et La Tour Blanche obtiennent “Excellent” ; De Malle est “Très bien” ; Rabaud Promis, Rieussec et Lamothe Despujols sont “Bien” ; de nombreux domaines (Doisy Vedrines, Sigalas Rabaud, Guiraud, Suduiraut…) sont “Assez bien”.

  • Pessac‑Léognan blanc : très beaux vins de Larrivet Haut‑Brion, Fieuzal, Pape Clément, Domaine de Chevalier, Haut Bergey, Bouscaut et Carbonnieux ; “Bien” pour De France, Smith Haut Lafitte, Pique Caillou et La Tour Martillac.

  • Pessac‑Léognan rouge : “Excellent” pour Larrivet Haut‑Brion, Olivier et Ferrande ; “Très bien” pour Pape Clément et Domaine de Chevalier ; “Bien” pour Bouscaut, Fieuzal, Les Carmes et Haut‑Bailly.

  • Médoc : Preuillac, Tour Haut Caussan et La Tour de By sont les plus réussis ; D’Escurac, Castera, Rollan de By et Bournac sont jugés “Bien”.

  • Haut‑Médoc : Du Retout est le seul “Excellent”; Clément Pichon, D’Agassac et Camensac sont “Très bien”; Lestage Simon, Hanteillan, Paloumey, Lamarque et La Tour Carnet sont “Bien”.

  • Listrac : Fourcas Dumont, Cap Léon Veyrin et Mayne Lalande sont les meilleures bouteilles.

  • Moulis : Poujeaux décroche la mention “Excellent”; Dutruch Grand Poujeaux et Chasse Spleen sont “Très bien”.

  • Margaux : Palmer est jugé “Fabuleux”; Cantenac Brown, Lascombes, Dauzac et Alter Ego sont “Excellent”; Prieuré Lichine, Monbrison, Deyrem Valentin, Tour de Mons, Du Tertre et Siran sont “Très bien”.

  • Saint‑Julien : Lagrange est “Excellent”, Gruaud Larose “Très bien”; Talbot, Léoville Poyferré et Beychevelle obtiennent “Assez bien”.

  • Pauillac : Latour et Pichon Baron sont considérés comme “Fabuleux”; Grand Puy Ducasse “Superbe”; Pontet‑Canet, Clerc Milon et Les Forts de Latour sont “Excellent”. Haut‑Bages Libéral et Batailley sont “Très bien”.

  • Saint‑Estèphe : Haut Marbuzet reçoit “Superbe”; Phélan Ségur, Château de Pez, Ormes de Pez et Clauzet “Excellent”; Tour de Pez est “Bien”.

Quelques notes de dégustation

Les feuilles de dégustation du millésime 2004 (primeurs 2005.xls) confirment ces classements. Parmi les vins dégustés à l’aveugle, les notes les plus élevées vont à :

  • Caillou : 15/20 – bouche pleine de fruit blanc, légère touche grillée, alcool bien maîtrisé.

  • Lamothe Despujols : 15+ – bouche fraîche et nerveuse, finale un peu brûlante mais bien menée.

  • Filhot : 15+/16 – belle puissance, fruit et fleur, longueur remarquable, finale un peu chaude.

  • De Malle : 16+/16 – riche et puissant, fruit confit (abricot sec), finale alcooleuse.

  • Rabaud Promis : 15/20 – fruit confit et joli équilibre.

  • Doisy Vedrines : 14+/15– – vin de fruit frais légèrement confit, plutôt court mais plaisant.
    Ces notes montrent que les liquoreux les plus performants (De Malle, Filhot, Lamothe Despujols) se hissent autour de 15–16/20, confirmant les mentions “Très bien” à “Excellent” attribuées dans le classement par appellation.

Lire la suite
Dégustations Theo Barnes Dégustations Theo Barnes

Bordeaux 2000‑2022 : panorama des millésimes et appellations à chérir… ou à fuir

Tout commence par une idée.

2000 – 2005 : les classiques revisités

  • 2000 : millésime solaire, très homogène. Les merlots mûrissent parfaitement tout en restant frais. Grands succès en rive droite (Pomerol, Saint‑Émilion) et dans les appellations satellites ; les meilleurs crus du Médoc rivalisent avec eux.
    À privilégier : Pomerol, Saint‑Émilion et Pauillac.
    À éviter : Sauternes/Barsac (millésime médiocre) et Pessac‑Léognan blanc.

  • 2001 : retour à un style plus classique ; maturation lente, tanins fins et arômes de fruits rouges. Les liquoreux de Sauternes/Barsac sont particulièrement réussis grâce à une botrytisation régulière.
    À privilégier : Sauternes/Barsac, Pessac‑Léognan blanc et Saint‑Julien.
    À éviter : certains Pomerol et Saint‑Émilion, plus austères.

  • 2002 : millésime traditionnel, sauvé par un septembre chaud après un été frais. La rive gauche (Cabernet Sauvignon) domine ; Pomerol et Saint‑Émilion offrent des vins verts et peu mûrsthewinecellarinsider.com.
    À privilégier : Pauillac, Saint‑Julien, Haut‑Médoc (vins cabernets)thewinecellarinsider.com.
    À éviter : Pomerol et Saint‑Émilion (tannins rustiques)thewinecellarinsider.com, certains liquoreux mollassons.

  • 2003 : canicule historique. Beaucoup de vins sont surmûrs, riches en alcool et parfois déséquilibrés. Les meilleurs réussissent des vins chaleureux et concentrés, notamment à Saint‑Estèphe et dans le Médoc nord.
    À privilégier : Saint‑Estèphe, Médoc nord, Haut‑Médoc.
    À éviter : Saint‑Émilion et Pomerol (souvent surmûrs) et certains Sauternes lourds.

  • 2004 : plus grande récolte de l’histoire bordelaise. Été frais et pluvieux, mais septembre ensoleillé ; les rendements élevés rendent le millésime hétérogènethewinecellarinsider.com. Les meilleurs vins montrent une belle fraîcheur mais certains présentent des notes de verdure.
    À privilégier : Saint‑Julien et Pauillac (Leoville Poyferré, Pichon Lalande…) ainsi que Angelus, Pavie et Larcis‑Ducasse sur la rive droitethewinecellarinsider.com.
    À éviter : les entrées de gamme du Médoc qui n’ont pas trié leur récolte et les Sauternes moyens.

  • 2005 : unanimement salué comme exceptionnel : maturité parfaite, structure et fraîcheur. Les vins ont une longévité remarquable.
    À privilégier : Saint‑Julien, Pauillac, Pessac‑Léognan (rouges et blancs) et les Côtes (Castillon, Francs).
    À éviter : certains Pomerol jugés moins flamboyants et quelques liquoreux très sucrés.

2006 – 2010 : variations et contrastes

  • 2006 : année fraîche et humide. Les vins rouges sont structurés et parfois austères ; seuls les terroirs sérieux brillent.
    À privilégier : Saint‑Julien (Léoville‑Poyferré, Langoa Barton), Côtes de Castillon/Francs et quelques Sauternes (Yquem, Doisy Daëne).
    À éviter : Pessac‑Léognan rouges (souvent durs), Pomerol et Lalande‑de‑Pomerol.

  • 2007 : millésime difficile et pluvieux. Les rouges sont légers et doivent être bus jeunes ; les blancs secs et Sauternes s’en sortent mieux.
    À privilégier : Sauternes/Barsac, Pessac‑Léognan blanc et quelques rouges souples du Médoc.
    À éviter : Saint‑Émilion et Pomerol (tanins verts), la plupart des Médocs austères.

  • 2008 : année fraîche mais ensoleillée en fin de saison, donnant des rouges tendus, avec une belle acidité.
    À privilégier : Pauillac et Saint‑Julien (vins droits et élégants), Pomerol.
    À éviter : appellations de second rang du Médoc et Saint‑Émilion dilués.

  • 2009 : millésime de maturité extrême. Les rouges sont opulents, riches en alcool et très séduisants jeunes ; hétérogénéité notable entre propriétés.
    À privilégier : Pomerol et Saint‑Émilion (vins luxuriants), Pauillac et Margaux.
    À éviter : certains Saint‑Estèphe et Haut‑Médoc en surmaturité.

  • 2010 : grande année, plus structurée que 2009. Tanins puissants mais mûrs ; vins de longue garde.
    À privilégier : Pauillac, Saint‑Julien et Pomerol.
    À éviter : quelques appellations satellites dont les merlots n’ont pas mûri.

2011 – 2015 : modernité et sélections

  • 2011 : millésime hétérogène, avec floraison précoce et été mitigé. Les crus de Pomerol et certaines Côtes de Bordeaux tirent leur épingle du jeu.
    À privilégier : Pomerol, Côtes de Castillon, quelques liquoreux élégants.
    À éviter : Médoc trop austère, Sauternes un peu maigres.

  • 2012 : conditions difficiles (pluie, grêle, coulure). Les merlots précoces de Pomerol s’en sortent bien, mais les Médocs sont plus légers.
    À privilégier : Pomerol, Lalande‑de‑Pomerol, certains Saint‑Émilion.
    À éviter : Haut‑Médoc, Margaux et Sauternes.

  • 2013 : très compliqué, avec un été frais et pluvieux. Les rouges sont légers et acidulés ; les blancs secs sont brillants.
    À privilégier : Pessac‑Léognan blanc et Sauternes (liquoreux fins).
    À éviter : quasiment toutes les appellations rouges (Médoc et rive droite).

  • 2014 : année océanique, plutôt équilibrée. Tanins modérés et finale fraîche ; de bons rapports qualité‑prix.
    À privilégier : Pauillac, Saint‑Estèphe et Pessac‑Léognan blanc.
    À éviter : certaines parcelles de Saint‑Émilion et Sauternes manquant de concentration.

  • 2015 : superbe millésime, chaud mais sans excès. Large palette de vins entre 15 et 18/20 ; Côtes de Castillon et Francs surprennent agréablement.
    À privilégier : Pomerol, Saint‑Émilion, Pessac‑Léognan rouge et les appellations satellites (Castillon, Francs).
    À éviter : quelques Médocs où le boisé domine et certains liquoreux manquant de fraîcheur.

2016 – 2020 : renouveau et précision

  • 2016 : considéré comme une référence moderne. Un printemps pluvieux suivi d’un été sec et d’une arrière‑saison lumineuse a produit des rouges d’un équilibre magistral.
    À privilégier : Pauillac, Saint‑Julien, Pomerol.
    À éviter : certains Sauternes manquant de concentration, quelques Saint‑Estèphe austères.

  • 2017 : gel printanier important, production réduite. Vins fins et fruités, à boire plutôt jeunes.
    À privilégier : Pessac‑Léognan blanc, Barsac/Sauternes et quelques Pomerol précoces.
    À éviter : Médoc et Saint‑Émilion souvent maigres.

  • 2018 : millésime chaud avec des rendements généreux. Vins concentrés mais gardant une acidité suffisante grâce aux nuits fraîches.
    À privilégier : Saint‑Émilion, Pomerol, Pauillac.
    À éviter : certaines parcelles de Saint‑Estèphe et de Sauternes manquant de fraîcheur.

  • 2019 : très homogène et équilibré. La plupart des vignobles ont produit des vins séduisants, avec des tanins mûrs et une belle fraîcheur.
    À privilégier : Pauillac, Saint‑Julien et Pomerol.
    À éviter : peu d’appellations à proscrire, si ce n’est quelques Bordeaux supérieurs dilués.

  • 2020 : conditions chaudes et sèches. Les vins présentent un fruit intense et des degrés d’alcool élevés, mais les meilleurs conservent de la tension.
    À privilégier : Pomerol, Saint‑Émilion et Pessac‑Léognan.
    À éviter : Sauternes souvent déséquilibrés, quelques Margaux en surmaturité.

2021 – 2022 : défis climatiques

  • 2021 : gel sévère et forte pression du mildiou. Les rouges sont plus légers mais offrent des profils plus frais ; les dégustations montrent des scores entre 14 et 16/20.
    À privilégier : Pessac‑Léognan blanc et quelques rouges de la rive droite.
    À éviter : Médoc et liquoreux très affectés par le gel.

  • 2022 : année de chaleur et de sécheresse record. Les rendements sont faibles, les degrés élevés, mais certains domaines réalisent des vins surprenamment équilibrés.
    À privilégier : Saint‑Émilion (Canon, Beauséjour DL), Pomerol et les crus du Médoc qui ont conservé de la fraîcheur.
    À éviter : quelques appellations de plaines argileuses où la chaleur domine et certains blancs manquant d’acidité.

Lire la suite